Bonjour et bienvenue dans un nouvel épisode du podcast des constructeurs de maisons individuelles. Nous conseillons tous les entrepreneurs engagés qui se lancent dans la construction de maisons où qui le sont déjà. Un métier passionnant pour donner un sens à votre vie professionnelle.
DAVID
Bienvenue dans ce nouvel épisode de notre podcast. Aujourd’hui, un épisode un peu spécial centré sur la Journée des droits des femmes qui se déroule chaque année le 8 mars. Pour cet épisode spécial, nous avons avec nous une invité qui travaille dans la construction de maison individuelle. On va commencer par te laisser te présenter.
Laetitia
Je m’appelle Laetitia Fauquembergue. Je suis issue d’une école d’ingénieurs, l’INSA de Lyon. Puis en parallèle de mon activité professionnelle, j’ai réalisé un master en rénovation énergétique à l’Ecole des Mines de Saint-Etienne. Actuellement je suis en poste chez Maisons ARLOGIS.
David
Peux-tu nous en dire un plus sur ton parcours professionnel ? Depuis la fin de tes études, as-tu toujours évolué dans le bâtiment ? Dans un domaine en particulier ?
Laetitia
Pendant ma scolarité, j’ai réalisé quelques stages en conduite de travaux. A la sortie de l’école d’ingénieur, il était donc évident pour moi de débuter sur un poste en conduite de travaux. C’est ce que j’ai fait pendant quasiment une quinzaine d’années au sein de grands groupes français dont 2 majors de la construction. Au fil des années, j’ai évolué en occupant des postes avec toujours plus de responsabilités. En résumé, j’ai commencé par de la conduite de travaux pour aboutir sur de la direction de projet. Concrètement j’ai géré des projets de quelques millions d’euros en encadrant une équipe de conducteurs de travaux afin de livrer des projets en respectant le budget, les délais et en offrant un haut niveau de qualité. On débute en creusant les fondations et on termine avec la remise des clés à nos clients.
David
Peux-tu nous en dire plus sur les types de chantiers que tu as géré pendant ta quinzaine d’années dans le bâtiment ?
Laetitia
J’ai géré de nombreux projets très différents mais souvent en rapport avec la santé et l’accueil de publics. Il s’agit d’ouvrages dits fonctionnels, c’est-à-dire des hôpitaux, des maisons de retraite, des écoles…. J’ai également réalisé quelques logements. Un des projets les plus importants de ma carrière concerne un complexe hospitalier dans l’Est de Lyon.
David
Après ces années riches en expériences dans le bâtiment, que fais-tu aujourd’hui ?
Laetitia
Actuellement, j’occupe la fonction de directrice des opérations chez Maisons ARLOGIS au sein des agences de Villefranche-sur-Saône (Rhône 69) et Mâcon (Saône-et-Loire 71). Nous réalisons des maisons individuelles toutes 100% sur-mesure. Nous accompagnons nos clients sur toutes les phases de leur construction : recherche de terrains, conception de plans, dossiers administratifs, gestion du chantier… Cela ne s’arrête pas à la remise des clés puisque nous apportons des garanties qui durent jusqu’à 10 années après la fin de la construction.
David
Si je comprends bien, à chaque fois il s’agit de maisons « originales ». C’est bien cela ?
Laetitia
J’ai toujours travaillé sur des hôpitaux, des maisons de retraite (EHPAD) qui étaient des projets différents et complexes. C’est un peu la même chose chez Maisons ARLOGIS comme nous n’avons pas de catalogues. C’est ce qui rend la maison individuelle passionnante. Chaque famille a son projet de vie avec des envies et des contraintes spécifiques. Il y a des maisons à toit plat, des maisons traditionnelles, des villas modernes avec beaucoup de domotique alors que d’autre clients chercheront une habitation extrêmement simple parce qu’ils ne maîtrisent pas les nouvelles technologies. Finalement, on passe notre journée à s’adapter et à chercher des nouvelles choses pour nos clients.
David
Il y a 20 ou 30 minutes de route entre vos 2 agences. Pourtant vous êtes sur 2 départements et 2 régions. Est-ce que les types de maisons divergent ? Est-ce que les attentes des familles sont également différentes ?
Laetitia
Oui, on constate des divergences mais surtout liées aux terrains constructibles disponibles. Sur la zone de Mâcon, nos clients recherchent plus des maisons plain-pied parce que les terrains sont plus grands et plats. Sur Villefranche et le nord de Lyon, on a plutôt des maisons à étage du fait que les parcelles constructibles en vente sont plus petites et bien plus onéreuses.
David
Revenons-en à toi. Tu sembles passionnée par tout ce que tu as pu faire jusqu’à aujourd’hui. Comment es-tu arrivée dans la marmite du bâtiment ? Qu’est ce qui a fait que tu as décidé de partir dans ce domaine et d’y rester ?
Laetitia
J’ai longtemps hésité entre architecte et ingénieur. Quand j’ai effectué mon premier stage en conduite de travaux, cela a été une révélation. J’ai adoré ce que j’ai fait. Je m’en souviens très bien. Je suis arrivée sur le chantier avec toute ma jeunesse et ma fraîcheur. Mon chef de chantier me demande de concevoir les réseaux d’eau du bâtiment et de prévoir le matériel afin de les construire. J’ai adoré effectuer ce travail. D’un coup, tout se mettait en musique. On partait d’un dessin et à la fin on obtenait un ouvrage réel qui s’exécutait. Tout cela était rendu possible par nos interactions avec le chef de chantier, les ouvriers, les artisans… Je les ai énormément écouté. Ils m’ont expliqué comment installer les coudes et comment placer les tuyaux. Être le chef d’orchestre, voir les choses se concrétiser, se construire en fonction de qu’on avait imaginé… Je n’avais qu’une seule envie, c’est de continuer !
David
Depuis le début de de ce Podcast, nous parlons de maitrise technique. Ta première expérience sur le terrain semble aussi très marquée par les relations humaines.
Laetitia
La technique ne sert à rien sans l’Humain. Les interactions sont la base de notre métier. C’est à dire qu’on passe notre temps au téléphone ou sur les chantiers à échanger avec les artisans, les architectes et surtout nos clients. L’objectif est de faire une synthèse de toutes les informations qu’on nous donne pour livrer la meilleure maison à chaque famille. Et c’est cela qui est passionnant. On interagit et on capte toutes les expériences de chacun pour donner le plus beau produit.
David
Tu m’as expliqué que tu travailles sur environ une centaine de de maisons par an. Cela doit nécessiter beaucoup de rigueur et une certaine organisation puisque chaque maison est différente. As-tu une semaine type que tu répètes en permanence ou bien ton organisation se veut plus flexible ?
Laetitia
Je suis plus sur une organisation assez libre offrant une grande flexibilité. Je dirais même que chaque semaine est différente. Nous devons en permanence nous adapter aux différents aléas qui peuvent survenir. Des impondérables climatiques, des difficultés techniques, des artisans touchés par la COVID, de nouvelles demandes des clients ou bien comme l’année dernière des problèmes d’approvisionnement. Tous ces aléas chamboulent les semaines. La seule chose qui est récurrente et indispensable, ce sont nos réunions hebdomadaires en interne. Elles sont l’occasion de réaliser un point sur l’ensemble des projets et elles nous permettent de prendre le pouls de la société. C’est également un moment privilégié afin de s’assurer que nos process fonctionnent bien.
David
Je te propose de revenir à la thématique d’origine de de cet épisode de notre podcast, la place des femmes dans le bâtiment. Malgré de réelles avancées durant ces dernières années, tu évolues dans un secteur encore très masculin. Est-ce que cela impacte ton travail ou pas du tout ?
Laetitia
Je ne pense pas que la question soit « être un homme ou une femme ». Ce sont les valeurs et le savoir-être qui importent le plus dans notre métier. Pour ma part, j’ai toujours tenu à être à l’écoute, être curieuse et faire preuve de bons sens. Je pense que ces 3 valeurs sont plus importantes que le genre sur chantier. Les appliquer permet d’obtenir le respect. En revanche il est vrai que les femmes ne sont pas encore très nombreuses, surtout sur les métiers techniques et les postes à responsabilité. Du coup, nous sommes très scrutées mais nous sommes aussi respectées.
Laetitia
Les 2 agences pour lesquelles tu travailles sont un peu spécial dans le sens où elles appartiennent à une femme pionnière du bâtiment. Sylvie DUBOUIS s’est lancée dans la construction de maison depuis un peu plus d’une trentaine d’année. Elle d’ailleurs la PDG du groupe Maisons ARLOGIS France. Le fait d’être recrutée et de travailler pour une femme a joué dans ta décision de rejoindre ce groupe ?
Laetitia
Oui et non ! Je vais commencer par le « non ». Ce qui a joué en premier c’est la nature du poste qui est passionnant, pluriel, avec plein de choses à construire et surtout dans cette typologie de sociétés où on pilote simultanément de nombreux projets tous différents. Après il est incontestable que j’ai été séduite par le fait de travailler pour et avec quelqu’un qui a réussi dans ce métier et qui partage les mêmes valeurs. Son parcours et ses connaissances donnent envie de participer à cette belle aventure chez Maisons ARLOGIS.
David
Justement, si tu avais un conseil pour des jeunes femmes qui se posent des questions sur le bâtiment et la maison individuelle en particulier, qu’est-ce que tu aurais à leur dire ?
Laetitia
Allez-y ! Foncez ! Ne vous mettez pas de limites dans la vie perso comme dans la vie professionnelle. Communiquez de façon transparente parce que c’est un métier où on a beaucoup de relations. Il y a beaucoup de choses à apprendre. Cela vous apportera beaucoup. Le bâtiment offre de nombreuses perspectives. Vous trouverez certainement un métier qui vous passionnera. Et n’oubliez pas que le bâtiment ne se limite pas qu’aux métiers sur le terrain.
David
Je vais te poser une dernière question, essentielle, majeure… Tu n’as pas le droit de te de te tromper. Mâcon ou Villefranche ?
Laetitia
La Bourgogne pour le vin !
David
Bon choix effectivement. En revanche tu m’avais donnée une autre réponse quand j’ai eu l’occasion de visiter votre agence de Mâcon. Tu m’avais parlé d’excellents restaurants.
Laetitia
Les auditeurs vont penseur que nous ne faisons que manger dans notre métier. Blague à part, il y a des choses qui se passe au restaurant en off avec les collaborateurs, les fournisseurs, les artisans ou encore ma directrice. C’est toujours plus sympathique d’échanger sur des chantiers autour d’une belle assiette accompagnée d’un bon verre de vin.
David
Un grand merci pour toutes ces réponses. Ce fut un vrai plaisir d’échanger avec toi. J’espère que nous aurons l’occasion d’enregistrer d’autres podcasts notamment pour parler des spécificités des maisons dans le mâconnais ou le beaujolais.
CHRISTELLE
Merci à toi David et bonne journée à tout le monde.
David
Merci d’avoir écouté ce nouvel épisode de notre podcast dédié à la construction de maison. N’hésitez pas à commenter, partagez et Notez ce podcast, tous vos retours nous sont précieux pour vous proposer un contenu toujours plus pertinent.